Dimanche 19 novembre, 9h

Je suis là, à regarder ce paysage dont les photos ne pourront jamais rendre l’immensité.

Je noie mes yeux dans tout ce qui en fait la beauté :

Les énormes vagues au loin et le sillon de brume qu’elles créent ;

Cette roche volcanique, jadis en fusion, qui crée un paysage incroyable ;

Les mini cascades qui trouvent leur chemin un peu partout dans les rochers ;

Les crabes qui dorent au soleil ;

Les gouttes d’eau tombant des rochers une fois la vague passée ;

Le Teide en arrière-plan ;

Sans oublier toute la vie marine dans les piscines naturelles, des petites, des grandes, qui continue le cours de leur journée.

J’ai une sensation étrange.

Comme si j’avais toujours vécu ici.

Sans pour autant me lasser de ces paysages.

Il m’est même difficile de me dire qu’il a pu en être autrement, que je n’ai pas habitée ici toute ma vie.

Je suis plongée totalement dans l’instant.

Je reste là et je ne peux m’empêcher de me dire “whaou ! J’ai ça sous les yeux chaque jour. Je peux m’imprégner de ces instants chaque jour. Je peux respirer cet air. Je peux être en connexion avec tous ces éléments et ces êtres vivants.”

C’est comme si les mots ne pourraient jamais être suffisant pour décrire ce sentiment.

Je crois que c’est ça, être vivant.

Un moment suspendu.

Et malgré tous les défis que j’ai pu vivre depuis que je suis ici, il y a une évidence.

Je n’ai jamais ressenti ce sentiment dans d’autres lieux même si une part de moi le cherchait désespérément.

Ce sentiment d’être exactement là où je dois être, aujourd’hui.

Peut-être que demain sera différent, mais je sais désormais que je m’appuyer sur ma sensation d’évidence et de justesse pour me guider.

Et soudain, je suis interrompue dans ma contemplation.

Cette fois-ci, cette photo où on me voit contempler l’océan avec ma petite Queenie à côté, n’est pas de moi….

Quelqu’un arrive derrière moi.

Mes affaires trainent au loin dans les rochers, mais je ne crains pas les voleurs je ne suis même pas certaine qu’il y en aient ici, à Punta.

Je redoute plus les vagues souvent changeantes et surprenantes.

Je me sens en sécurité.

En me retournant je vois qu’une dame avec son chien est là, derrière moi.

Je la connais, nous nous croisons souvent et c’est en quelque sorte mon paparazzi attitré lol : c’est elle qui a saisi ce moment de contemplation, et ce n’était pas le premier.

Peut-être que ça l’inspire elle-même et qu’elle aime saisir ce genre de moments.

Nous discutons un peu, elle donne des cours de langue dont le français, donc si je me souviens plus d’un mot ou d’une tournure, je peux toujours revenir au français, pratique ahah

Elle habite une ville à côté Tejina, et vient tous les week-ends se baigner le matin ici tout en profitant de la promenade avec sa chienne, Lady.

Je ne sais pas si c’est un biais de perception, mais je trouve les gens ici plus souriant, plus accueillant, plus bienveillant.

Comme une petite famille. Une présence rassurante.

Et puis c’est l’heure de rentrer tranquillement, et de continuer de profiter de ce joli dimanche à Ténérife.

J’espère que ce bout de quotidien écrit t’as plu, je te dis à très vite pour une autre histoire 🙂

Avec âmour, Vanessa

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